Cécile Lusseau,Vincent Prinderre
Interview



Cécile Lusseau est la directrice de La Figolette, entreprise de garde d’enfants. Vincent Prinderre représente dans cette interview le 10 % de « figo ’nounous » hommes de l’entreprise !

Egalab : La Figolette, c’est quoi ? Combien de personnes y sont employées ? Combien parmi elles sont des hommes ?

Cécile LUSSEAU : La Figolette est une entreprise de garde d’enfants au domicile des parents qui existe depuis bientôt 17 ans. Nous recrutons, accompagnons et formons des « Figo ’nounous » qui vont s’occuper au domicile des familles des bébés en journée ou en péricrèche ou des plus grand·es en périscolaire et/ou de tous les enfants en baby-sitting le soir ou pendant les vacances.

Nous avons entre 90 et 100 salarié·es dont 10 % sont des hommes, à notre grande fierté !


Egalab : Pourquoi ce métier ? Qu’est-ce qui vous y plaît ?

Vincent Prinderre : J’étais dans un profond changement de cap professionnel et je souhaitais un métier qui bouge, qui sort de la routine. Un ami m’a parlé de La Figolette, entreprise dans laquelle il travaillait. J’avais déjà gardé des enfants dans un cadre plus personnel et je me suis dit « pourquoi pas ? », et La Figolette m’a donné ma chance !

Travailler avec les enfants c’est le deal parfait ! Chaque jour est différent, chaque intervention amène son lot de péripéties et d’inattendus… On s’amuse, on s’occupe différemment, on crée des choses… Tout est en mouvement perpétuel, c’est ce qui m’a attiré ! Et en plus, j’ai pu évoluer au sein de La Figolette en passant mon CAP Petite enfance et en devenant tuteur coach.


Egalab : Avez-vous une stratégie spécifique pour attirer des hommes dans votre équipe ? En quoi consiste-t-elle ? Est-elle efficace ?

C.L. : [Rires] Non, nous n’avons pas de stratégie particulière. Nous communiquons sur notre site internet et sur les réseaux sociaux de notre envie d’avoir des hommes dans nos équipes, nous n’avons pas d’à priori, nous aimons les collaborateur·ices ayant des parcours « différents » et nous valorisons auprès de tous les collaborateur·ices la cooptation/le parrainage. Nous faisons également beaucoup de présentations dans les écoles mais souvent le public intéressé est féminin. Heureusement, avec la nouvelle génération, les mentalités à ce sujet évoluent.


Egalab : Avez-vous été confronté à des fausses idées, des idées reçues ou préconçues, voire des stéréotypes ou préjugés dans l’exercice de votre métier ?

V.P. : Pas vraiment, au contraire même ! Les parents que je rencontre aux sorties d’école ou par les enfants que je garde sont plutôt surpris·es et enthousiastes à ce que des garçons s’occupent d’enfants. Ça sort des clichés stéréotypés justement !


Egalab : Est-ce que vous repérez des difficultés d’intégration des hommes dans votre équipe ? Comment sont-ils accueillis ?

C.L. : Pas du tout, au contraire. Les hommes sont très bien accueillis à La Figolette car ils apportent une nouvelle approche de la garde d’enfants et parfois une vision différente. Nous les apprécions et les mettons en valeur et nous encourageons tous ceux qui partagent nos valeurs à nous rejoindre.


Egalab : Que diriez-vous aux hommes qui hésitent à faire ce métier ?

V.P. : C’est un métier passionnant, amusant et qui laisse la place à du temps libre. Les enfants sont ravi·es d’avoir un nounou homme qui va jouer au foot avec eux ou encore à qui elles et ils pourront faire découvrir leur univers, leur jeu. Ça peut être aussi une passerelle pour aller vers d’autres métiers, d’autres formations ou se réorienter professionnellement… Intégrer une agence de garde d’enfants permet également de faire évoluer les mentalités. Cependant, c’est un métier de passion qui ne s’improvise pas. Il faut avoir le feeling avec les enfants et aimer travailler seul (même si l’équipe n’est pas loin !)


Propos recueillis par Egalab